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27 février 2025

Étude ORC sur le parcours des artistes en Suisse Romande

En novembre dernier, l’Observatoire Romand de la Culture a publié une étude sur le parcours des artistes. Nous avons interrogé trois membres de notre comité, qui sont artistes, notamment sur la polyvalence, un des sujets de l’étude. On entend un discours resonnant que l’on soit en Romandie, au Tessin ou en Suisse alémanique. 

Extrait de l’étude :
« Les artistes mobilisent fréquemment un large éventail de compétences au-delà de leur expertise créative. Une majorité d'entre elles·eux fait appel à des aptitudes en gestion de projet, interpersonnelles, en marketing et communication, en gestion financière, en rédaction de dossiers ainsi qu’en gestion d'équipe. Cette polyvalence reflète la nature entrepreneuriale du travail artistique contemporain, où il est nécessaire de gérer sa carrière comme une entreprise, en faisant face aux risques, à l'incertitude et à la concurrence inhérents au milieu artistique. »

->Vers l'étude «Parcours des artistes en suisse romande»

Question : Est-ce que vous vivez la même chose, c’est-à-dire la polyvalence, dans votre quotidien professionnel ?
 

Mbene Mwanbene, membre du comité de t., comédien, vit à Berne
(Traduit de l’anglais)

« Oui, et cela entrave le développement artistique car le temps et les ressources humaines sont détournés vers des voies non artistiques. De plus, cette polyvalence n'est pas souvent rémunérée. En fin de compte, l'artiste travaille plus qu'il n'est récompensé financièrement. La question est plutôt de savoir comment compenser ce travail invisible sur le papier. »
 

Léa Krebs, membre du comité de t., plasticienne et programmatrice, vit à Bienne
(Traduit de l’allemand)

« Je ressens exactement la même chose dans ma pratique quotidienne. Maintenir l'équilibre est probablement le plus grand défi. Par équilibre, j'entends aussi la santé mentale et la charge mentale. La pensée entrepreneuriale n'est pas toujours compatible avec la vie de famille et le désir d'épanouissement artistique. »
 

Cristina Galbiati, co-présidente t., artiste, vit à Novazzone
(Traduit de l’italien)

« Je suis tout à fait d'accord. Cette réalité implique que les personnes travaillant dans les arts ont des compétences hétérogènes et de haut niveau, ce qui devrait conduire à une reconnaissance beaucoup plus importante de la profession (sur le plan systémique et en termes de rémunération) mais ce n'est pas le cas.  Et que les personnes travaillant dans les arts sont soumises à une forte pression professionnelle et sont constamment stimulées à différents niveaux. Cela implique souvent un niveau de stress élevé qui peut avoir des conséquences aussi sur leur santé. »


Quelle est votre expérience ?
N’hésitez pas à nous en faire part : info@tpoint.ch


 

 

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